Il y a une aura de prestige à L’Île-Bizard, derrière les maisons cossues de cette banlieue huppée, qui émane du club de golf Royal Montréal. Après des investissements de plusieurs millions, le gazon n’est vraiment pas plus vert chez le voisin dans le coin, à 100 jours de la Coupe des présidents.
Cette mise en beauté, c’est pour accueillir la crème du golf professionnel, du 24 au 29 septembre, dans cette prestigieuse compétition internationale par équipe.
Ce sera la plus grande édition de la Coupe des présidents en 30 ans d’histoire du tournoi, et le plus grand événement de golf jamais présenté au Canada
, assure Ryan Hart, directeur général de la Coupe des présidents. 000 pieds carrés de surface construite sur le site, c’est une petite ville que l’on conçoit actuellement sur le parcours.”,”text”:”Avec plus de 600000 pieds carrés de surface construite sur le site, c’est une petite ville que l’on conçoit actuellement sur le parcours.”}}”>Avec plus de 600 000 pieds carrés de surface construite sur le site, c’est une petite ville que l’on conçoit actuellement sur le parcours.
Fondé en 1873, le Royal Montréal est le plus ancien club de golf en Amérique du Nord, et l’un des deux seuls en dehors des États-Unis à pouvoir se vanter de présenter la Coupe des présidents à plus d’une reprise.
Dans trois mois, le deuxième coup de départ sera donné, 17 ans après le premier, seule fois où le tournoi s’est tenu en sol canadien. Une date importante dans l’histoire du club, anobli en 1884 par la reine Victoria, qui a ajouté l’épithète Royal. Amateurs de monarchie, sachez que les 63 autres terrains royaux sont répartis dans l’ensemble du Commonwealth.
Le Canadien Mike Weir est le capitaine de l’équipe internationale, avec Ernie Els, Trevor Immelman, Geoff Ogilvy et Camilo Villegas comme adjoints. Les Sud-Africains Immelman et Els avaient été les capitaines en 2022 et 2019.
Mike Weir sera capitaine de l’équipe internationale à la Coupe des présidents pour la première fois.
Photo : Radio-Canada / Jérémie Turbide
Il y a beaucoup de fierté chez les membres en ce moment. L’un des mandats du club Royal, c’est d’accueillir des événements d’envergure internationale de façon répétée. En septembre, le tournoi au rayonnement global le plus important de la PGA sera ici, une compétition qui rejoint près de 1 milliard de personnes dans le monde
, dit-il.
Pour l’occasion, il faut que les 18 trous soient sur leur 36.
Tous les jours, une quarantaine d’ouvriers s’affairent depuis mai dans les échafaudages qui bordent le parcours. Une dizaine de tentes d’hospitalité de deux étages sont construites pour recevoir les 30 000 spectateurs qui viendront chaque jour du tournoi.
Plusieurs trous ont été allongés, et les allées ont été rétrécies pour rendre le parcours plus difficile aux 24 meilleurs joueurs du monde, qui s’affronteront sur plus de 7000 verges, avec une estimation de 80 millions de dollars en retombées économiques à la clé.
Les travaux, entamés en octobre et mis en pause à l’hiver, devraient être terminés une petite semaine avant le début du tournoi. Chaque journée compte, puisque 2024 devrait être7 à 10fois plus populaire que celle de2007″,”text”:”l’édition2024 devrait être7 à 10fois plus populaire que celle de2007″}}”>l’édition 2024 devrait être 7 à 10 fois plus populaire que celle de 2007
, indique Ryan Hart.
Ryan Hart, directeur exécutif de la Coupe des présidents, et Sam Harker, directeur des opérations de la Coupe des présidents.
Photo : Radio-Canada / Steve Rompré
D’emblée, le premier trou comprendra une arène semblable à un stade entourant le tertre de départ et pouvant accueillir 2500 adeptes. Le reste du parcours n’est pas en reste, justement.
Avant, les tentes d’hospitalité se retrouvaient dans le stationnement et le champ de pratique. Cette année, elles sont au cœur du parcours, particulièrement dans le neuf de retour, où surviennent toujours les moments forts de la Coupe des présidents. On veut faire vivre aux golfeurs de l’adrénaline en entassant les spectateurs autour des verts.
Comparant ces tentes à des loges du Centre Bell, Ryan Hart et son équipe profitent des amphithéâtres naturels
qu’offrent le paysage et le parcours pour construire les gradins, déjà très prisés : 75 % des tentes et 85 % des tables sont vendues, et certaines restent à bâtir.
On construit en utilisant la nature ambiante pour permettre aux gens d’être au centre de l’action. On cherche à bâtir l’environnement le plus excitant possible, en utilisant les dénivelés naturels du parcours.
Trois zones pour les amateurs, accessibles avec un billet d’admission générale, s’ajoutent à ces options, qui promettent une expérience différente de 2007, quand la partisanerie se vivait le long des allées.
Mike Weir avait été l’une des grandes vedettes en 2007. Jack Nicklaus et Gary Player étaient alors les capitaines. L’équipe américaine avait gagné, mais l’Ontarien s’était imposé contre Woods en simple lors de la dernière journée, tout au bout du 18e trou.
Mike Weir s’était imposé contre Tiger Woods en simple lors de la dernière journée de la Coupe des présidents en 2007.
Photo : The Canadian Press / Tom Hanson
À ce jour, c’est le plus d’amateurs que j’ai vus amassés sur un parcours de golf dans ma carrière, se souvient Ryan Hart. Ça réitère l’importance de réfléchir à la manière d’accommoder le plus de partisans.
Considérant que Weir est de retour cette année, et que les travaux avancent bon train, l’événement promet déjà d’être mémorable.
En tout cas, ça ferait certainement plaisir aux partisans.