La ministre québécoise du Tourisme, Caroline Proulx, n’a pas mâché ses mots à la suite des problèmes organisationnels rencontrés durant la fin de semaine du Grand Prix du Canada de formule 1, à Montréal.
Je suis très gênée de l’image à l’international du Québec et de Montréal
, a-t-elle lancé mercredi matin à son arrivée au Conseil des ministres.
Selon le magazine spécialisé Pole Position, l’événement a connu une série de cafouillages, auxquels se sont ajoutées de fortes averses durant la fin de semaine.
Le magazine souligne notamment que des problèmes de communication entre les organisateurs et le Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) ont empêché des milliers de personnes de quitter le parc Jean-Drapeau.
Il y aurait aussi eu des infiltrations d’eau dans les cabines des commentateurs télé, l’inondation des unités d’accueil des écuries, des spectateurs refoulés en raison d’informations erronées et la piste de course envahie par des amateurs à l’issue du Grand Prix.
De telles infiltrations d’eau dans la salle utilisée par la presse pour le Grand Prix ont déjà eu lieu en 2022, selon la ministre.
Le Grand Prix de Montréal a connu une série de problèmes organisationnels. (Photo d’archives)
Photo : Getty Images / Mark Thompson
Les commissaires de course auraient d’ailleurs convoqué le promoteur de l’événement pour lui lancer un ultimatum.
1 ce week-end”,”text”:”Je suis extrêmement préoccupée par ce que je lis et ce que j’ai vécu au Grand Prix de formule1 ce week-end”}}”>Je suis extrêmement préoccupée par ce que je lis et ce que j’ai vécu au Grand Prix de formule 1 ce week-end
, a lancé Caroline Proulx.
Elle a rappelé que le gouvernement du Québec est, avec le gouvernement fédéral, un des principaux bailleurs de fonds du Grand Prix du Canada, avec une contribution d’environ 5,4 millions de dollars, ce qui est un peu moins que la contribution d’Ottawa, selon le cabinet de la ministre.
Entre 2009 et 2031, les trois paliers de gouvernement auront déboursé 400 millions de dollars uniquement pour les droits versés aux propriétaires du circuit, selon une estimation de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques.
job, c’est d’amener des touristes au Québec. L’image du Québec, l’image de Montréal, c’est ma job de faire en sorte qu’elles soient parfaites à l’international, particulièrement dans un événement comme le Grand Prix du Canada, où j’ai un milliard de téléspectateurs. Oui, je suis mal à l’aise et je n’ai pas aimé ce dont j’ai été témoin ce week-end”,”text”:”Ma job, c’est d’amener des touristes au Québec. L’image du Québec, l’image de Montréal, c’est ma job de faire en sorte qu’elles soient parfaites à l’international, particulièrement dans un événement comme le Grand Prix du Canada, où j’ai un milliard de téléspectateurs. Oui, je suis mal à l’aise et je n’ai pas aimé ce dont j’ai été témoin ce week-end”}}”>Ma job, c’est d’amener des touristes au Québec. L’image du Québec, l’image de Montréal, c’est ma job de faire en sorte qu’elles soient parfaites à l’international, particulièrement dans un événement comme le Grand Prix du Canada, où j’ai un milliard de téléspectateurs. Oui, je suis mal à l’aise et je n’ai pas aimé ce dont j’ai été témoin ce week-end
, a-t-elle ajouté.
J’ai honte et j’aurai des discussions avec certaines personnes.
Selon le magazine britannique Autosport, le président-directeur général de la F1, Stefano Domenicali, s’est excusé aux équipes pour la série de cafouillages et de problèmes inacceptables
lors de la fin de semaine du Grand Prix.
Dans une déclaration écrite au magazine, le PDG indique qu’il aura de sérieuses discussions avec les fournisseurs de la F1 pour améliorer la prestation de service.
Stefano Domenicali a d’ailleurs blâmé la Société des transports de Montréal pour avoir indiqué vendredi, à tort, que les essais de la journée avaient été annulés en raison des averses.
Dans une déclaration écrite transmise à Radio-Canada, la direction du Grand Prix du Canada indique qu’une analyse de ce qui s’est passé est en cours. 2024 du Grand Prix. Nous sommes en train de faire un post-mortem complet de nos propres opérations et de nos interactions avec toutes les parties prenantes et nous nous engageons à apporter les ajustements nécessaires pour l’an prochain”,”text”:”Il y a eu plusieurs défis lors de l’édition2024 du Grand Prix. Nous sommes en train de faire un post-mortem complet de nos propres opérations et de nos interactions avec toutes les parties prenantes et nous nous engageons à apporter les ajustements nécessaires pour l’an prochain”}}”>Il y a eu plusieurs défis lors de l’édition 2024 du Grand Prix. Nous sommes en train de faire un post-mortem complet de nos propres opérations et de nos interactions avec toutes les parties prenantes et nous nous engageons à apporter les ajustements nécessaires pour l’an prochain
, affirme le Grand Prix dans le communiqué.
Pour sa part, la STM indique par écrit avoir reçu vendredi vers midi SPVM et de ses partenaires”,”text”:”l’information de la fin des activités [de la journée] et de l’évacuation du site [..] de la part du Centre de commandement et de traitement de l’information du SPVM et de ses partenaires”}}”>l’information de la fin des activités [de la journée] et de l’évacuation du site [..] de la part du Centre de commandement et de traitement de l’information du SPVM et de ses partenaires
.
Face à un afflux dans la station de métro Jean-Drapeau, un message sonore a été diffusé dans les stations Jean-Drapeau et Berri-UQAM afin d’éviter que la foule à la station Jean-Drapeau ne gagne trop en importance.
Lorsque l’organisation s’est ravisée quelques minutes plus tard, nous avons ajusté nos messages en conséquence, selon l’information fournie par l’organisation du Grand Prix
, assure par écrit Justine Lord-Dufour, porte-parole de la STM.
Nous avons diffusé le mauvais message, mais nous avons reçu la mauvaise information.
La ministre Proulx n’a cependant pas voulu commenter la fermeture forcée vendredi des terrasses de quatre restaurants de la rue Peel par le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM), ce qui a suscité de vives réactions, la suspension de deux employés du SIM et l’ouverture d’une enquête.
1″,”text”:”Je m’attends à ce que tout le monde travaille pour qu’on ait le meilleur Grand Prix de formule1″}}”>Je m’attends à ce que tout le monde travaille pour qu’on ait le meilleur Grand Prix de formule 1
, a martelé la ministre Proulx.
Le circuit Gilles-Villeneuve et ses infrastructures sont sous la responsabilité de la Société du parc Jean-Drapeau, qui, dans le cadre de l’entente relative du Grand Prix du Canada de 2015 à 2029, s’est engagée à contribuer à leur réfection et à leur agrandissement.
Véronique Doucet, directrice générale de la Société du parc Jean-Drapeau, indique que des problèmes de la sorte arrivent à chaque Grand Prix.
Cette année a été plus difficile que les autres années
, concède-t-elle.
La gestionnaire assure que la Société a investi suffisamment dans l’entretien et la rénovation des infrastructures du circuit Gilles-Villeneuve.
Elle rappelle que le bâtiment qui abrite les paddocks, inauguré en 2019, avait déjà connu des problèmes d’infiltration d’eau en 2022, pour lesquelles des réparations avaient été effectuées.
Cette année, avec les pluies exceptionnelles qu’on a connues, il y a eu défaillance du bâtiment et des correctifs ont été apportés. C’est un bâtiment qui est neuf, donc ce n’est pas de la désuétude
, assure-t-elle.
La Société compte donc bonifier les aménagements temporaires, améliorer la planification du site ou encore consacrer des emplacements à des surfaces de stationnement.
On est en train de faire plusieurs travaux et plusieurs investissements qui sont à venir et qui vont contribuer à l’amélioration de l’expérience en général
, indique-t-elle.
Pour sa part, le cabinet de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a reconnu par écrit qu’il y avait eu des défis
durant le Grand Prix et indique avoir discuté de ces problèmes avec la direction de la F1.