Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 10 juin 2024 à 11h24
Esteban Ocon ne bénéficiera plus d’aucune faveur au sein de son écurie. Mal-aimé et sur le départ, le pilote français risque même de pâtir d’un certain déséquilibre, comme il l’a déjà expérimenté au Canada.
La situation va de mal en pis chez Alpine, où la hache de guerre est définitivement déterrée entre Esteban Ocon et le reste de l’équipe. Alors que l’équipier de Pierre Gasly a appris son départ officiel la semaine dernière après l’incident du Grand Prix de Monaco avec son partenaire et compatriote – même s’il soutient que la séparation s’est décidée d’un commun accord -, il vient d’en subir une première conséquence directe à Montréal dimanche, quand il lui a été demandé de laisser sa position à Pierre Gasly sans lui rendre derrière.
“Ce n’est pas correct”
Le dirigeant Bruno Famin assure qu’Esteban Ocon avait “des problèmes de gestion de l’énergie” (sur Canal+) : “Il ralentissait un peu tout le monde, on était sous la menace des Haas et on ne pouvait pas attaquer Daniel Ricciardo.” L’intéressé a alors cédé sa neuvième place à Pierre Gasly, lequel n’hésite toujours pas à en rajouter une couche contre Esteban Ocon : “On voulait changer ces positions deux tours plus tôt, finalement c’était un peu plus tard.” “Trop tard après ce délai”, appuie Famin, qui assure comprendre la réaction à chaud de son pilote n°2, c’est désormais très clair. Mais la seule chose qui importait au patron de l’écurie française, c’était que ses deux pilotes soient dans les points.
C’est de bonne guerre, Esteban Ocon ne l’entend pas de cette oreille : “J’ai joué mon rôle en respectant les consignes d’équipe, comme toujours. Malheureusement, cette tendance pour la fin de saison n’est pas correcte, j’ai fait mon job mais pas l’équipe. Je suis content d’avoir marqué trois points avec l’écurie, mais ç’aurait été la même chose sans laisser passer mon coéquipier à la fin.” A la radio, en direct, il se jugeait “trop gentil” : “Génial, merci… Pas de commentaire.” Il reste encore quasiment les deux tiers du championnat (quinze courses sur 24) à effectuer dans ce contexte, sauf si Alpine décide de stopper les frais plus tôt.