Félix Auger-Aliassime, gêné par une douleur à la cuisse, n’a pas été de taille face au troisième joueur au monde, l’Espagnol Carlos Alcaraz. L’Espagnol l’a sorti du tournoi en trois manches de 6-3, 6-3 et 6-1 pour accéder aux quarts de finale des Internationaux de France.
Les deux hommes se connaissent maintenant. C’était leur sixième affrontement. Le Québécois menait la série trois à deux, mais l’Espagnol avait remporté les deux derniers duels, à Indian Wells sur terrain dur.
Avec cette victoire, dimanche, à Paris, Alcaraz nivelle la série à trois victoires de chaque côté.
Félix Auger-Aliassime à Paris
Photo : Getty Images / Clive Mason
C’était leur premier match sur terre battue. En effet, à Monte-Carlo, le 10 avril, ils auraient dû s’affronter, mais Alcaraz avait déclaré forfait en raison de ses douleurs à l’avant-bras.
Dimanche, sur le court central découvert, Aliassime n’a pas fait le poids, sorti en trois manches, et il n’a pas semblé être à 100% de sa forme. Une douleur à la cuisse gauche l’a restreint dans ses mouvements.
Après une glissade dans la première manche, j’ai senti que quelque chose tirait, a-t-il expliqué. Je pouvais encore jouer, mais j’étais limité. Alors, continuer, arrêter? Je n’aime pas trop abandonner.
C’est l’adducteur gauche, et ça m’a surpris, admet-il. Je n’avais pas d’antécédent-là, ni dans les dernières semaines, ni hier encore. On avait bien géré la semaine jusqu’ici, avec des matchs tous les jours. Ce n’est pas grave, ce n’est pas un problème. Je prends la défaite, et je vais voir avec mon équipe ce qu’on peut faire pour revenir en force sur le gazon.
Le Québécois et son adversaire ont pris deux jeux pour s’ajuster, le temps de chacun briser le service de l’autre, et ont ensuite fait jeu égal jusqu’au huitième jeu.
Alcaraz, avec sa manche protectrice sur l’avant-bras, a alors pris les devants 5-3 en brisant le service du Montréalais, et a ensuite remporté la manche 6-3 en 49 minutes.
En deuxième manche, il a fallu attendre le cinquième jeu pour qu’un des deux joueurs se démarque, et c’est encore Alcaraz qui a réussi à le faire en brisant le service de son adversaire pour mener 3-2.
Dans le sixième jeu, à 40-0 pour le Québécois, il a demandé une pause médicale à l’arbitre qui lui a été accordée. Il a donc quitté le terrain quelques minutes pour traiter une douleur à la cuisse gauche, et la match a repris ensuite.
Mais Alcaraz a tout de suite comblé son retard et a gagné son service pour creuser l’écart, 4-2. Il a ensuite brisé à nouveau le service d’Auger-Aliassime, visiblement diminué, cette fois au 9e jeu, pour empocher la manche 6-3 en 52 minutes.
La troisième manche n’a été qu’une lente agonie pour le Québécois. Il a cédé son service dès le deuxième jeu pour laisser son adversaire mener 2-0, puis à nouveau au quatrième jeu (4-0).
Le public l’a bien encouragé dans le 6e jeu, ce qui lui a permis de gagner son service, mais Alcaraz a mis fin au calvaire de son adversaire, 6-1.
Je sais que Félix est un très bon joueur, et je voulais remporter notre sixième affrontement. Je suis vraiment content de ma performance, a réagi l’Espagnol. J’ai joué un tennis de haut niveau et j’étais vraiment concentré. Je n’ai pas eu de hauts et de bas, c’est vraiment ce que je recherche. À chaque entraînement, chaque match, je me sens de mieux en mieux.
Le verdict de ce match est sévère: 6-3, 6-3 et 6-1 en 2 heures et 20 minutes.
Ça fait mal de perdre dans ce tournoi, d’être diminué physiquement, mais je suis encouragé, car je vois des pistes malgré tout. Si j’avais été plus précis avec mes armes, mon coup droit et mon service, la première manche aurait pu aller dans ma direction, estime le Québécois. Donc, je ne suis pas trop déçu, mais on ne peut parler que d’une manche aujourd’hui.
Félix Auger-Aliassime a raté son sixième rendez-vous avec l’Espagnol.
Il a terminé la rencontre avec 39 fautes directes, incapable dans la troisième manche de se concentrer sur son jeu et ses coups. Son pourcentage de réussite à son premier service est passé de 70% en première manche à 42% au troisième.
Carlos Alcaraz affrontera le Grec Stefanos Tsitsipas en quarts de finale.
J’ai vu plusieurs de ses derniers matchs, et Stefanos joue bien, avec confiance. Mais je sais comment le battre, affirme l’Espagnol, alors je vais tout faire pour le déstabiliser.
Jannik Sinner félicite le Français Corentin Moutet après lui avoir offert une chaude opposition, dimanche soir.
Photo : Reuters / Yves Herman
Le numéro 2 mondial Jannik Sinner a mis fin au joli parcours de Corentin Moutet, dernier Français en lice dans le tableau masculin, 2-6, 6-3, 6-2, 6-1 en huitièmes de finale de Roland-Garros, dimanche soir.
Pour une place dans le dernier carré, Sinner affrontera Grigor Dimitrov, pour la première fois en quarts de finale sur la terre battue parisienne, à 33 ans.
Sur le court central enfin découvert, laissant même apparaître du ciel bleu, Moutet (79e mondial) a vécu une première manche de rêve. Face à l’homme fort de la première partie de saison, lauréat des Internationaux d’Australie en janvier, et qui pourrait devenir numéro mondial à l’issue de la quinzaine parisienne, le petit gaucher a déployé toute sa panoplie de coups. De quoi rendre mortel Sinner, rapidement mené 5-0 et qui a dû attendre 29 minutes pour inscrire son premier jeu.
Si Moutet n’a pas converti deux balles de 6-0, il a empoché la première manche à sa troisième occasion, en 41 minutes.
Mais Sinner a su garder la tête froide et trouver progressivement la parade aux coups de patte de son atypique adversaire, jusqu’à s’imposer en 2 h 41 min.
L’Italien de 22 ans a néanmoins laissé filer sa première manche depuis le début du tournoi.
Avec un quart de finale, il égale son meilleur résultat sur la terre battue parisienne. S’il venait à se qualifier pour la finale, il serait assuré de devenir numéro un mondial le 10 juin. Il y parviendra également si Novak Djokovic, actuellement installé sur le trône du tennis mondial, n’atteint pas la finale.
Stefanos Tsitsipas, 9e joueur du classement mondial, a été sérieusement malmené dimanche par l’Italien Matteo Arnaldi (35e), mais il a fini par s’imposer 3-6, 7-6 (7/4), 6-2 et 6-2 pour passer en quarts de finale.
Il y avait de la qualité dans mes coups, mais il ne baissait pas les bras. Il m’a poussé dans mes retranchements et je peux dire que c’est un des adversaires les plus difficiles que j’ai affrontés cette saison sur terre battue
, a dit Tsitsipas.
Le Bulgare Grigor Dimitrov s’est qualifié pour la première fois de sa carrière pour les quarts de finale de Roland-Garros grâce à sa victoire contre le Polonais Hubert Hurkacz 7-6 (7/5), 6-4, 7-6 (7/3).
Numéro 10 mondial, Dimitrov, 33 ans, atteint pour la septième fois les quarts d’un tournoi du grand chelem. Il y était déjà parvenu dans tous les autres, en Masters 1000 aussi, mais jamais encore à Roland-Garros.
Sur le court Suzanne-Lenglen, dans l’une dernières rencontres de cette journée, Dimitrov a bataillé pendant près de trois heures avec Hurkacz, 27 ans et numéro 8 mondial.
Le Polonais, malgré ses 20 as et un nombre de coups gagnants supérieur (48) dans l’ensemble de la rencontre, n’est pas parvenu à aller chercher une quatrième manche synonyme d’espoir.
C’est Dimitrov qui a eu le dernier mot au bris d’égalité.
Avec les informations de Agence France-Presse