Le projet de loi 61 déposé jeudi par la ministre Geneviève Guilbault fait craindre aux municipalités de perdre le contrôle des projets de transport collectif qui leur sont chers.
La pièce législative déposée jeudi prévoit la création de l’agence Mobilité Infra Québec. Elle vise notamment à stopper la multiplication des différents bureaux de projet et à centraliser l’expertise nécessaire à la planification et à la réalisation de ces projets en un seul endroit.
Or, les villes s’inquiètent de voir le gouvernement outrepasser ce qu’elles considèrent comme leur champ d’action, a expliqué le président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), Martin Damphousse, dans le cadre du Sommet pour l’avenir du transport collectif qui avait lieu vendredi à Drummondville.
L’aménagement du territoire, c’est notre responsabilité
, a-t-il déclaré en mêlée de presse, peu après midi. : \”Voici, on vous impose de tracé-là\”.”,”text”:”Alors ce n’est pas vrai que c’est une agence, de nouveaux employés […], qui vont venir nous dire: \”Voici, on vous impose de tracé-là\”.”}}”>Alors ce n’est pas vrai que c’est une agence, de nouveaux employés […], qui vont venir nous dire : “Voici, on vous impose ce tracé-là”.
De la même façon qu’on respecte l’autonomie du gouvernement du Québec face au gouvernement fédéral dans ses champs de compétence, je pense qu’on s’attend à la même reconnaissance
, a acquiescé la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
D’abord l’info s’est entretenu vendredi matin avec le président de l’UMQ, Martin Damphousse.
Tant M. Damphousse que Mme Plante ont souligné vendredi qu’ils devront d’abord analyser les 32 pages du projet de loi 61 avant de se prononcer définitivement sur son contenu.
Mais s’il le faut, des changements seront proposés en commission parlementaire, a indiqué le maire de Québec, Bruno Marchand, qui était également présent au Sommet de l’UMQ.
On ne peut descendre dans une ville et dire, parce qu’on est le gouvernement du Québec, voici à Drummondville ce que moi, je vais faire, et la mairesse, ça n’a pas d’importance, a-t-il illustré. Si on fait ça, on va juste être toujours en train de se chicaner.
Les maires regrettent par ailleurs que le projet de loi 62 du ministre Jonatan Julien – lui aussi déposé jeudi, en appui à celui de Geneviève Guilbault – ne s’appliquera pas aux villes, qui seront contraintes de continuer d’appliquer la règle du plus bas soumissionnaire pour leurs projets d’infrastructures.
Mme Guilbault, qui avait accepté l’invitation de l’UMQ à prendre la parole vendredi à Drummondville, a plaidé lors d’une brève mêlée de presse organisée après son allocution, que, de toute façon, les projets de transport collectif d’envergure complexes vont être faits par l’agence, en partenariat avec les municipalités
.
Plus de détails suivront.