Après le hockey, le soccer professionnel se jouera au féminin à Montréal à partir de 2025.
La métropole québécoise imite Vancouver, Calgary, Toronto et Halifax, ainsi qu’Ottawa, pour former la nouvelle ligue féminine au pays, dont le coup d’envoi est prévu pour 2025.
La fondatrice du groupe Project 8, la double médaillée olympique Diana Matheson, affirme qu’elle ne pouvait imaginer que le Québec soit exclu de la première saison. Deux entrepreneurs québécois, Isabèle Chevalier et Jean-François Crevier, ont exaucé son souhait.
Project 8 a annoncé mardi après-midi que la nouvelle ligue féminine canadienne s’appellerait la Super Ligue du Nord, et que sa première saison en 2025 compterait 25 matchs à son calendrier.
Chevalier. Oui, c’est le soccer féminin, mais il y a aussi un mouvement avec ça. Quand on a embarqué dans l’aventure, l’équipe de hockey n’était pas annoncée encore. Tu vois maintenant l’engouement, et le moment est bien choisi.”,”text”:”C’est un mouvement social, soutient MmeChevalier. Oui, c’est le soccer féminin, mais il y a aussi un mouvement avec ça. Quand on a embarqué dans l’aventure, l’équipe de hockey n’était pas annoncée encore. Tu vois maintenant l’engouement, et le moment est bien choisi.”}}”>C’est un mouvement social, soutient Mme Chevalier. Oui, c’est le soccer féminin, mais il y a aussi un mouvement avec ça. Quand on a embarqué dans l’aventure, l’équipe de hockey n’était pas annoncée encore. Tu vois maintenant l’engouement, et le moment est bien choisi.
On aurait essayé de faire ça il y a cinq ans, et ça n’aurait peut-être pas fonctionné, ajoute-t-elle. Mais aujourd’hui, il est grand temps que le sport commence à avoir une plus grande équité, que les gens reconnaissent les filles comme des sportives avec le respect et la reconnaissance qu’elles méritent, et qu’elles puissent vivre de leur sport.
Isabèle Chevalier et Jean-François Crevier sont les premiers investisseurs dans la nouvelle équipe professionnelle de soccer féminin à Montréal.
Photo : Radio-Canada / Jean-François Vachon
C’est en consultant un article de journal au sujet de Project 8, en mars 2023, que Jean-François Crevier a eu la puce à l’oreille. Un appel vers sa collègue, et le groupe de propriétaires fondateurs prenait déjà forme avant de réellement se mettre au travail quatre mois plus tard. L’ancien président des Alouettes Patrick Boivin les a épaulés avec son expérience dans la gestion sportive, tandis que l’ex-joueuse internationale canadienne Amy Walsh a mis à contribution son expérience d’athlète.
De l’extérieur, le mariage semble parfait. La ligue est une entreprise naissante, et les deux propriétaires — auxquels se joindront d’autres investisseurs dans les prochaines semaines — sont animés par la passion de l’entrepreneuriat. Le nom Crevier est celui qui est associé aux stations-service du même nom que l’entreprise a vendues en 2022. Celui d’Isabèle Chevalier résonne dans la culture populaire depuis qu’elle s’est jointe à la distribution de l’émission Dans l’œil du dragon, à Radio-Canada.
Diana Matheson a marqué le but qui a offert la médaille de bronze olympique aux Canadiennes en 2012.
Photo : Getty Images / Stanley Chou
: du soccer féminin professionnel dans un des marchés de sport féminin les plus solides du monde. Ils comprennent aussi que ça dépasse le sport et que ça ouvre des portes non seulement aux joueuses, mais aux arbitres, aux entraîneuses, aux femmes d’affaires, aux thérapeutes du sport, aux journalistes. Tout l’écosystème en profite.”,”text”:”C’est énorme pour nous que deux entrepreneurs travaillent ici avec nous, assure Diana Matheson. Ils comprennent. Ils comprennent la vision, ils comprennent cette occasion que nous avons de défricher un nouveau secteur: du soccer féminin professionnel dans un des marchés de sport féminin les plus solides du monde. Ils comprennent aussi que ça dépasse le sport et que ça ouvre des portes non seulement aux joueuses, mais aux arbitres, aux entraîneuses, aux femmes d’affaires, aux thérapeutes du sport, aux journalistes. Tout l’écosystème en profite.”}}”>C’est énorme pour nous que deux entrepreneurs travaillent ici avec nous, assure Diana Matheson. Ils comprennent. Ils comprennent la vision, ils comprennent cette occasion que nous avons de défricher un nouveau secteur : du soccer féminin professionnel dans un des marchés de sport féminin les plus solides du monde. Ils comprennent aussi que ça dépasse le sport et que ça ouvre des portes non seulement aux joueuses, mais aux arbitres, aux entraîneuses, aux femmes d’affaires, aux thérapeutes du sport, aux journalistes. Tout l’écosystème en profite.
L’équipe, pour l’instant, n’a pas d’identité ni de logo, mais ça s’en vient
, lance Mme Chevalier avec un sourire contagieux. La franchise entend se positionner comme équipe communautaire
, qui offrira d’ailleurs à ses supporteurs la possibilité de devenir investisseurs minoritaires dans l’équipe, avec des privilèges que les propriétaires s’affairent encore à établir.
Tout juste sait-on que Montréal, dans la nouvelle ligue, n’aura pas de domicile fixe en 2025. L’équipe jouera sur différents terrains de la région montréalaise, ce qui s’inscrit dans l’analyse que faisait Diana Matheson lors d’une précédente conversation avec Radio-Canada : il existe de grands stades et de petits stades, mais pas de juste milieu.
Les propriétaires partagent ce souci sur le plan des infrastructures et entendent donner l’exemple en mettant le paquet dans le futur centre d’entraînement de l’équipe.
staff, pour bien comprendre à travers le monde, dans les différents clubs, quels étaient les éléments qui étaient les plus percutants, pour elles, pour se développer comme joueuses professionnelles, indique MmeChevalier. Et on a fait une espèce de ramassis, une liste des éléments clés. C’est ce qu’on s’applique à implanter.”,”text”:”On a beaucoup travaillé avec d’anciennes joueuses, des joueuses actuelles, du staff, pour bien comprendre à travers le monde, dans les différents clubs, quels étaient les éléments qui étaient les plus percutants, pour elles, pour se développer comme joueuses professionnelles, indique MmeChevalier. Et on a fait une espèce de ramassis, une liste des éléments clés. C’est ce qu’on s’applique à implanter.”}}”>On a beaucoup travaillé avec d’anciennes joueuses, des joueuses actuelles, du staff, pour bien comprendre à travers le monde, dans les différents clubs, quels étaient les éléments qui étaient les plus percutants, pour elles, pour se développer comme joueuses professionnelles, indique Mme Chevalier. Et on a fait une espèce de ramassis, une liste des éléments clés. C’est ce qu’on s’applique à implanter.
Crevier. C’est la maison des joueuses, c’est là qu’elles vont être tous les jours. Donc, on veut les attirer avec un environnement professionnel.”,”text”:”On est en discussions avancées pour s’installer, mais ce qui est super important pour nous, c’est qu’on choisisse un environnement hyper professionnel pour le centre d’entraînement, ajoute M.Crevier. C’est la maison des joueuses, c’est là qu’elles vont être tous les jours. Donc, on veut les attirer avec un environnement professionnel.”}}”>On est en discussions avancées pour s’installer, mais ce qui est super important pour nous, c’est qu’on choisisse un environnement hyper professionnel pour le centre d’entraînement, ajoute M. Crevier. C’est la maison des joueuses, c’est là qu’elles vont être tous les jours. Donc, on veut les attirer avec un environnement professionnel.
Le verbe attirer
n’est pas choisi innocemment. L’un des grands chantiers d’ici 2025 sera la construction des effectifs. Il est question, oui, de développer le talent établi au pays, mais aussi de ramener ici des joueuses parties ailleurs.
L’équipe nationale canadienne est justement en ville pour y affronter le Mexique au Stade Saputo samedi, et Diana Matheson s’est justement rendue à l’hôtel des joueuses lundi pour leur présenter l’image de marque de la ligue. Arriver à convaincre une Kadeisha Buchanan de quitter Chelsea, par exemple, serait un exploit monumental, mais l’idée peut au moins faire son chemin.
: nos six marchés sont vraiment solides, martèle la fondatrice de la ligue. Ce sont des endroits où il fait bon vivre. Les propriétaires sont formidables, et tout le monde va essayer de se bâtir des infrastructures sportives de haut niveau.”,”text”:”J’ai une telle chance: nos six marchés sont vraiment solides, martèle la fondatrice de la ligue. Ce sont des endroits où il fait bon vivre. Les propriétaires sont formidables, et tout le monde va essayer de se bâtir des infrastructures sportives de haut niveau.”}}”>J’ai une telle chance : nos six marchés sont vraiment solides, martèle la fondatrice de la ligue. Ce sont des endroits où il fait bon vivre. Les propriétaires sont formidables, et tout le monde va essayer de se bâtir des infrastructures sportives de haut niveau.