Une Ontarienne est officiellement devenue citoyenne canadienne, pour la deuxième fois, après que le gouvernement fédéral eut annulé sa citoyenneté plus tôt ce mois-ci.
Arielle Townsend, d’Ajax, avait initialement obtenu la citoyenneté canadienne lorsqu’elle était bébé.
Trente-deux ans plus tard, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) la lui avait retirée, affirmant qu’il s’agissait d’une erreur
, parce que sa mère n’avait pas encore prêté serment à l’époque.
Le cauchemar d’Arielle Townsend a commencé lorsque le ministère a déclaré que sa mère n’était peut-être pas citoyenne canadienne lors de la naissance d’Arielle Townsend en Jamaïque.
Depuis, la femme dit avoir reçu un avis la semaine dernière stipulant que sa demande de citoyenneté avait été approuvée par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.
Elle s’est alors sentie soulagée d’un énorme poids.
J’ai immédiatement commencé à pleurer
, affirme Arielle Townsend.
C’était un énorme soulagement de finalement en avoir terminé avec cette histoire et d’avoir ma citoyenneté restaurée
, ajoute-t-elle.
Arielle Townsend a été invitée à prêter serment de citoyenneté le 17 mai et recevra sa nouvelle carte de citoyenneté par la poste et par voie électronique, ayant insisté pour obtenir les deux versions, au cas où.
Elle affirme toutefois être toujours en colère pour avoir dû traverser des mois de stress et d’incertitude, y compris pour avoir été mise en congé rémunéré au travail, après avoir perdu sa citoyenneté.
Personne ne mérite de vivre quelque chose comme ça. C’était tellement bouleversant pour moi
, raconte-t-elle.
Arielle Townsend n’avait jamais pensé remettre en question sa citoyenneté, car les fonctionnaires de l’immigration lui avaient délivré une carte de citoyenneté en 1992, alors qu’elle avait moins d’un an.
Son statut a été remis en question en septembre, lorsque le ministère a dit avoir découvert que la mère d’Arielle pourrait ne pas avoir été citoyenne canadienne lors de sa naissance de sa fille.
Mme Townsend est née en Jamaïque en octobre 1991. Sa mère, qui habitait au Canada à l’époque, préférait être entourée de sa famille pour l’accouchement.
Sa mère avait pourtant obtenu son certificat de citoyenneté canadienne quelques mois plus tôt, en juillet.
En janvier 1992, elle est revenue au Canada, sans sa fille, afin d’obtenir des papiers pour l’enfant. Sa fille a obtenu un certificat de citoyenneté en août 1992.
Arielle Townsend, à gauche, avec son mari Amani.
Photo : Fournie par Arielle Townsend
Au début du mois de mai, IRCC a indiqué que même si une carte de citoyenneté avait été créée pour sa mère en 1991, elle n’avait prêté son serment de citoyenneté que quelques mois après la naissance d’Arielle Townsend.
Dans un courriel, le ministère précise à son avocat qu’il y avait une erreur évidente dans la délivrance du certificat de citoyenneté canadienne d’Arielle Townsend
.
La femme devait donc déposer une demande officielle pour devenir citoyenne canadienne, ce qui lui a coûté plus de 600 dollars.
J’ai déjà vécu le serment.
Prêter serment la semaine dernière était bizarre
, affirme Arielle Townsend.
ans, j’ai passé toute ma vie au Canada, j’ai grandi en chantant l’hymne national, j’ai vécu ma vie entière en tant que Canadienne, mais je devais prêter serment”,”text”:”C’était un peu comique parce que là, j’avais 32ans, j’ai passé toute ma vie au Canada, j’ai grandi en chantant l’hymne national, j’ai vécu ma vie entière en tant que Canadienne, mais je devais prêter serment”}}”>C’était un peu comique parce que là, j’avais 32 ans, j’ai passé toute ma vie au Canada, j’ai grandi en chantant l’hymne national, j’ai vécu ma vie entière en tant que Canadienne, mais je devais prêter serment
, explique-t-elle.
J’ai déjà vécu le serment
, lance Arielle Townsend.
Elle a célébré le retour de sa citoyenneté en famille lors de la longue fin de semaine.
Mais le processus lui a beaucoup appris sur la nécessité de défendre ses droits, pense-t-elle.
Ce processus entier, [celui de] révoquer la citoyenneté de quelqu’un après avoir construit toute sa vie dans un pays, est immoral. Le système d’immigration doit vraiment être examiné
, croit Arielle Townsend.
Dans une déclaration à CBC Toronto, IRCC soutient qu’elle ne peut pas commenter les cas individuels en raison de la législation sur la confidentialité
.
L’avocat d’Arielle Townsend espère que le gouvernement fédéral lui remboursera l’argent qu’elle a dépensé pour retrouver sa citoyenneté.
Avec les informations de CBC News